Les Touaregs

Les Touaregs se nomment eux-mêmes «Imajeghen» (nobles et libres) ou par «Kel tamasheq» (les gens du Tamasheq).
Il est parfois fait référence aux Touaregs par l’appelation les «hommes bleus » en raison de la couleur de leur habit traditionnel : le boubou. C’est un long vêtement fabriqué à partir d’une étoffe de coton nommée bazin. Teint avec de l’indigo, il décolore sur la peau avec le temps. Les hommes touaregs portent une sorte de turban de 6 à 15m long qu’ils enroulent sur leur tête et qu’ils ne quittent jamais. Le chèche, appelé taguelmoust est un élément idenditaire très fort commun à tous les hommes touaregs. Il peut être de différente couleurs sauf à certains jours bien précis :

– les jours de fête, le turban est de couleur indigo
– et blanc pour montrer un signe de respect un jour particulier.
Une épée, la takouba , complète la tenue traditionnelle. Les femmes, elles, ne se voilent pas le visage.

La langue touarègue : le tamasheq
Variantes des langues berbères, les langues touarègues se nomment le tamasheq, le tamahaq et le tamajaq suivant les régions.
Diverses formes d’art rupestre (stèles, gravures…) comportant des écritures touarègues attestent que le tifinagh était déjà présent dans la région il y a plusieurs millénaires.
De nos jours, il est utilisé pour écrire de courts textes en langue tamasheq. Cet alphabet est enseigné à l’enfant touareg par sa mère qui forme les lettres sur le sable. Dans cette écriture faite uniquement de consonnes, des voyelles ont été introduites pour la rendre compréhensible aux non initiés. Par convention, l’écriture de gauche à droite a été adoptée.

Aujourd’hui, le peuple Touareg présente un véritable métissage culturel et racial avec les populations Arabes et noires d’Afrique sub-saharienne. Pour une grande majorité, ils ont abandonné le mode de vie nomade pour un mode plus sédentaire, en s’installant dans les grandes villes en bordure du Sahara comme Agadez au Niger.
Les Touaregs sont monogames. Le mariage est un rituel important dans leur société. La dot est apportée par l’homme à la famille de la mariée. Cette dernière est composée de chameaux et boeufs. Quant à la famille de la mariée, elle fournit la tente et l’ameublement aux futurs mariés. En cas de divorce, la tente et l’ameublement demeurent la propriété de la femme.
On note, que le cérémonial du thé, l’impureté du porc ainsi que la prière sont des marques de l’influence de la culture arabo – islamique dans le mode de vie touareg. Le thé par exemple a été introduit au début du XXème siècle et il est considéré comme un moyen de témoigner son hospitalité à un individu ou bien un prétexte à la discussion.

Une place particulière pour la femme

C’est une société matriarcale, la filiation s’établit par les femmes : l’enfant appartient à la tribu et à la classe sociale de sa mère. La tente est le bien propre de la femme, qu’elle garde en cas de divorce ou de veuvage. La mariée reçoit des biens de sa mère et une dot de la famille de son mari, dot dont elle dispose librement le plus souvent.
Les Touaregs sont traditionnellement monogames.
La femme a un grand rôle au sein de la tribu et de la famille. En tant que gardienne des traditions et des savoirs de la culture touarègue, elle est très respectée
Elle participe à toutes les décisions de la famille et de la tribu, elle monte la tente et éduque les enfants. Elle leur apprend le tifinagh et elle enseigne aux enfants le takaraquit : les usages de la politesse et de la retenue, de la pudeur vis-à-vis des membres du groupe ainsi qu’une extrême attention portée aux autres.

La vie dans les campements
Le travail se partage entre la surveillance des troupeaux, l’approvisionnement en eau aux heures les moins chaudes tandis que les heures les plus chaudes et les soirées sont des moments de partage autour des 3 thés, occasion de transmettre les traditions, contes et légendes autour des animaux.
La tente est plus qu’un habitat, c’est un lieu qui rassure, elle symbolise la mère. Légère et facile à monter, elle est faite de peaux d’animaux cousues portées par des piquets ou en nattes de feuilles de palmiers tressées, sur des arceaux en racines d’acacias. La tente avec un lit démontable, quelques sacs en cuir ne contient que quelques objets indispensables.