Musique
Une tradition de musique noble correspond aux classes dominantes (nobles ihaggaren et vassaux imyad) : poésie et chant, avec accompagnement d’imzad, surtout lors des anciennes réunions galantes d’ähâl.
La musique touarègue traditionnelle des bella (ikelan ou iklân, anciennement esclaves captifs) a deux composantes instrumentales principales : la vièle monochorde anzad (ou imzad) jouée souvent pendant les soirées et un petit tambour couvert de peau de chèvre appelé tendé, joué pendant les courses de chameaux et de chevaux et d’autres festivités. Les chansons traditionnelles appelées Asak et Tisiway (poèmes) sont chantées par des femmes et des hommes pendant les fêtes et les occasions sociales. Un autre genre musical touareg populaire est le takamba, caractérisé par ses percussions afro.
Les danses chantées anciennes subsistantes sont tehîgelt, tazenghereht. Les danses masculines berezânna et tebel seraient plus récentes (1850). La danse isara est spécifique aux Haratins.
Le tahardent est une variante de luth.
Le tichumaren est un style de musique revendicatif, à la guitare, dès les années 1960-1970, en rapport avec la situation de chômeur (ishumar), et accompagnant le malaise d’une partie de la jeunesse touarègue.
Outre les Festival au désert et Festival d’Essouk (Mali), des rassemblements culturels se font à Ghat (Libye) et Ghadamès (Libye), et Ingall (Cure Salée, Niger) et Akoubounou (Niger). La grande fête de Sebiba se tient à Djanet (Algérie).
Depuis les années 1980, la musique touarègue s’est ainsi enrichie d’un nouveau courant, le blues touareg avec notamment les groupes Tinariwen ou bien Toumast, et aussi plus récément d’autres artistes comme Les Filles de Illighadad, Bombino, etc sont apparus sur la scène musicale.